– Bio ou pas bio?

Présentation

C’est un domaine où chacun peut avoir une autre opinion. Le Bio pour moi, c’est devenu un marché qui va prendre un coup, quand il y aura un grand scandale comme pour la viande de cheval. Car en voyant les importations de produits bio qui viennent de Chine ou d’un peu partout dans le monde, sans contrôles systématiques,  alors moi, je me pose des questions. Et comme toujours, ce sont  les producteurs qui vont payer la facture, à cause des gens sans scrupules, qui veulent faire beaucoup d’argent.

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Pourquoi les Pesticides ?

C’est en grande partie le consommateur qui est fautif sans le savoir, car chacun d’entre nous, s’il va acheter des pommes au magasin, choisit toujours les plus belles, sans déformations ou taches. Mais s’il y a une tache sur une pomme, cela veut dire qu’elle n’a pas été traitée  ou moins traitée que les autres. Les consommateurs veulent également manger de moins en moins cher, ce qui oblige les producteurs d’augmenter les rendements de plus en plus.

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Pomme avec tâches

Pomme avec tâches

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«Le consommateur n’achète plus qu’avec l’œil»

«Attention à ne pas tirer le bio vers le bas», alertent tous les agriculteurs bio. Pour eux, l’arrivée des grandes surfaces sur le marché s’est souvent accompagnée d’une réorganisation de leur exploitation. Ainsi, il faut s’équiper d’une seconde chaîne pour trier les pommes destinées aux grandes surfaces : calibrées, emballées sous plastique, elles demandent plus de travail et d’équipement que les pommes livrées aux magasins spécialisés. «La grande distribution a les mêmes exigences sur les écarts de triage, or en bio on ne produit pas des fruits parfaits, d’où une perte plus importante».

Environ 30% des pommes deviennent compote ou jus, faute d’être assez  belles pour être vendues en grande surface. «Le cahier des charges de la grande distribution est très strict. Ils veulent un bel état, bien brillant, bien stable pour tenir 2-3 jours en magasin sans bouger, mais on a perdu le goût du fruit. Le consommateur n’achète plus qu’avec l’œil».

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 Résultat

C’est à cause de nous les consommateurs qui veulent des fruits impeccables, que les cahiers des charges sont aussi drastiques:

– Les producteurs doivent produire des pommes sans taches, sans déformations, sinon elles sont refusées à la vente.

– Tolérance de 3 à 4  pommes avec carpocapse (=petite larve) sur 1000 pommes.

– Toujours avoir un calibre défini, des produits bien fermes, présentables,….

Si les clients veulent des pommes carrées, il faudra en produire.

==> C’est pourquoi les producteurs n’ont pas d’autres choix que de faire 30 à 40 traitements pour être certains de pouvoir vendre leur production. Ils ne le font pas par plaisir, mais par obligation.

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Mon essai avec Pink Lady

Je respecte tous ceux qui font du bio avec passion. Mais c’est encore les gens qui importent de la merde avec une étiquette bio, pour faire encore beaucoup plus d’argent qui vont provoquer les problèmes. De nos jours, il suffit de faire beaucoup de pub pour un produit et de lui mettre un joli emballage pour vendre n’importe quoi.

Il y a une dizaine d’années, j’ai eu la chance d’avoir des greffons de pink Lady (elle venait d’être commercialisée). « C’est la meilleure pomme du monde, tu verras »   m’a dit la personne. Alors sans attendre, j’ai coupé 5 arbres pour surgreffer en Pink Lady. Cinq ans plus tard, j’ai tout arraché, car c’est une des pommes les plus sensibles. Il faut beaucoup traiter pour avoir de belles pommes et un arbre en bonne santé. De plus chez nous en Lorraine, il faut la laisser jusqu’en novembre pour qu’elle mûrisse, sans gelée avant .C’est une bonne pomme mais trop sensible. Alors quand, j’ai vu le reportage sur M6, j’ai dû rire.

 

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La preuve en vidéo, qui à été désactivée

 

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Le bio, c’est vraiment toujours du bio ?

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Manger des produit bio ou pas

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J’ai déjà fait des dégustations chez un producteur de vin bio en Alsace qui fait un très bon vin, il n’y a rien à en redire. Je lui ai posé la question comment il faisait pour les traitements, car il a les mêmes maladies et ravageurs que les autres producteurs voisins. Alors il m’a répondu qu’il doit traiter deux fois plus que les autres, car les quelques produits autorisés, sont à renouveler plus souvent, comme le souffre et la bouillie bordelaise,…. En sachant que le cuivre est nocif pour le sol, je me pose la question si c’est la bonne solution.

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Les effets de la bouillie bordelaise

Les bienfaits du cuivre

    Le cuivre contenu dans la bouillie bordelaise favorise :

 

  • Un meilleur aoûtement des bois, une meilleure résistance au gel et une taille facilitée.
  • Une meilleure résistance aux attaques de pourriture (grise et acide).
  • Une meilleure protection grâce à son action bactéricide.La bouillie bordelaise a également une action de cicatrisation.

 

Les méfaits de la bouillie bordelaise

Le cuivre est essentiellement un traitement d’hiver et de pré floraison. Il donne les propriétés fongicides de la bouillie bordelaise. Son utilisation en traitement d’été est malheureusement limitée car le sulfate de cuivre est toxique pour un grand nombre de plantes, et peut causer de graves brûlures du feuillage. En arboriculture, un autre sel de cuivre aux propriétés identiques, mais moins phytotoxique :
l’oxychlorure de cuivre est également utilisé. En raison de la faible mobilité du cuivre dans le sol, celui-ci s’accumule dans l’environnement. La bouillie bordelaise devrait donc être prochainement interdite ou réduite dans ses utilisations.

Malgré son efficacité, l’utilisation de la bouillie bordelaise est aujourd’hui controversée en raison de son accumulation dans les sols, car contrairement aux fongicides de synthèse, le cuivre ne se dégrade pas.

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(Cliquer sur le document pour le faire défiler)

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Les méfaits du soufre

Le soufre est une substance naturelle, utilisé principalement contre l’oïdium. Il a également une action efficace contre les acariens (araignée rouge) et contre la tavelure. Contrairement au cuivre, il n’est pas phytotoxique, à condition de l’utiliser quand la température est inférieure à 30°C. On lui reproche de causer des dommages à la faune auxiliaire, entre autres acariens prédateurs et larves de coccinelles.

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 Dérogations

De même, on était chez des producteurs de pomme bio en Allemagne. Chez eux, s’il y a des pics de maladies, ils reçoivent des dérogations pour prendre les mêmes produits que les producteurs en conventionnel. Les agriculteurs bio pourront utiliser, par dérogation, des pesticides s’ils ne trouvent pas de traitements bio alternatifs. Si les dérogations existent en bio, c’est bien pour des circonstances exceptionnelles. On ne voit pas bien pourquoi elles devraient cesser d’être temporaires.

– Le problème, c’est que les meilleures pommes sont les plus sensibles : Pink Lady, Gala, Granny, Golden, tentation,….

– C’est comme si vous alliez à la pharmacie et qu’on vous donnerait seulement des médicaments homéopathiques. Vous pouvez toujours essayer.

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La lutte intégrée  

J’ai fait le choix de planter les meilleures pommes, mais j’arrive à avoir un résultat correct en ne faisant que 5 à 6 traitements par an au lieu des 40. Mais moi je produis pour ma propre consommation, alors je peux me permettre d’avoir un peu de perte, qui va aller au jus.

J’ai choisi une autre manière de travailler, afin de pouvoir m’offrir la plus grande garantie sur l’origine et la qualité de mes fruits.

Je peux aller croquer mes pommes cueillies sur l’arbre, sans aucune arrière-pensée de traitement antérieur.

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Donner des fruits sains de votre verger à vos enfants

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La lutte intégrée ou raisonnée, reste une lutte chimique ou naturelle,  qui abandonne toute idée de calendrier de traitement systématisé. Toute intervention ne se fait que lorsqu’il y a un risque de dommage pour le verger.

Pour ce faire, nous sommes astreints à un certain nombre d’observations régulières qui nous permettent de voir, d’une part, si le seuil de tolérance est dépassé, d’autre part, si les prédateurs présents sont susceptibles de nous permettre de temporiser.

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L’observation

La coccinelle (larve ou adulte) est un ravageur des pucerons.

Une coccinelle peut consommer jusqu’à 60 pucerons par jour.

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Le Chrysope, sa larve dévore jusqu’à 600 pucerons durant son développement (15 jours)

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Chrysope

 

Sa voracité est plus faible que celle d’un insecte prédateur mais elle est compensée par le nombre plus important de génération.

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La Tavelure

C’est le risque majeur en arboriculture. Ce champignon se propage avec une hygrométrie élevée et une température supérieure à 15°.

Nous gérons cette maladie grâce aux Avertissements Agricoles envoyés par Email par la SRPV  Alsace et Moselle et une station météo positionnée près du verger.

Grâce à ces deux moyens, j’arrive à maîtriser la tavelure dans mon verger.

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tavelure sur pomme mauvaise conservation des pommes

     

Un fruit tavelé est interdit à la vente.

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Le Carpocapse

Ennemi permanent du verger, il nécessite une protection des fruits chaque année. Ce papillon a un cycle à deux générations. La larve provoque des dégâts sur le fruit.

Pour évaluer ce risque, j’utilise le piégeage sexuel. Cette méthode consiste à disposer le piège (une phéromone de synthèse attire le papillon mâle sur une plaquette engluée). Des relevés sont effectués tous les deux jours. Si le seuil est atteint, un traitement sera effectué.

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Un piège à phéromones, adapté à l’’agriculture biologique qui permet de protéger les cultures de fruits à pépins ou à noyau grâce à des phéromones spécifiques qui n’’attirent pas les autres insectes.

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Ou trouver ce piège : Cliquer ici

http://www.triangle-outillage.fr/voiries-equipements/930-piege-mouch-lac-carpocapses.html?search_query=piege%20&fast_search=fs#/kit-pour_fruits_a_pepins_et_noix

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Le raisonnement

La lutte intégrée, me permet une meilleure utilisation du potentiel de régulation naturelle que représentent les auxiliaires. Ainsi je raisonne la stratégie de traitement minimal, en fonction de leur présence et de leurs périodes d’activités.

Mais ce n’est pas toujours évident, il y a des années, très difficiles, où les maladies sont très présentes.

On parle beaucoup de pesticides, mais l’espérance de vie ne cesse d’augmenter d’année en année. Les pesticides trop dangereux ont été retirés de la vente, mais il faut bien le mettre sur le dos de quelqu’un, pour cacher d’autres choses.

Une étude américaine a démontré que l’alimentation biologique n’était pas meilleure pour la santé et ne présentait pas d’avantages nutritionnels significatifs« Sur le plan nutritionnel, les produits bios pas spécialement meilleurs que les produits conventionnels », « Pas plus d’apports nutritionnels dans le bio que dans le conventionnel » 
L’étude porte uniquement sur l’aspect nutritif et non pas de l’impact des pesticides dans l’alimentation.  C’est sûrement Monsanto qui a fait l’étude ?

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Si on ne produisait que du bio, il n’y aurait pas assez pour nourrir tous les hommes. Mais chaque consommateur peut et doit contribuer à stopper ces dérives.  (Voir le reportage ci-dessous)

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Recherche de nouvelles variétés

Comme Ariane qui est une pomme de petit calibre, de couleur rouge, croquante, juteuse, acide et sucrée.

Sa résistance aux races communes de tavelure du pommier en fait une variété idéale pour les petits jardins familiaux.

Après ils ont de nouveau fait de la pub pour les pommes dites bio car elles sont  moins sensibles aux maladies comme  Ariane. Là aussi, j’ai acheté un arbre et greffé 2 ou 3 autres arbres. Après un essai sans traitement, je peux confirmer qu’elle n’est pas si résistante que ça, vu qu’elle a eu de la tavelure en 2012.

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Mais j’ai effectivement des variétés comme Julliet, Initial, Harmonie, Querina, Divine, Cybèle,……, qui sont satisfaisantes. Mais dès que vous avez un arbre avec de la tavelure à moins de 50 mètres, vous avez de fortes chances de contamination, même sur certaines variétés, dites résistantes.

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Nouvelle technique

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 Comment préparer une macération

Absinthe, consoude, fougère, ortie, sauge… les macérations de plantes apportent au potager de nombreux bienfaits. Elles favorisent la croissance, préviennent les maladies et ravageurs et luttent contre les carences en sels minéraux. Conseils et pas à pas pour faire vous-même ce traitement bio et l’utiliser.

Cette technique permet de préparer soi-même les produits de traitements bio suivants :

  • Macération d’absinthe
  • Macération de consoude
  • Macération de fougère
  • Macération d’ortie
  • Macération de sauge officinale
  • …………………

 

Retrouvez toutes les recettes et utilisations  sur ma page « Maladies et ravageurs »   https://mapassionduverger.fr/maladies-et-ravageurs/

 

 

Attention

Le purin d’orties devient désherbant si on le laisse macérer trop longtemps ou comme tout produit de traitement, fût-il naturel, un surdosage de purin d’ortie peut s’avérer nocif.

Utiliser des purins insecticides comme le purin d’ortie ou la décoction d’ail (ci-dessus)
la pulvérisation d’eau savonneuse ou de décoction de tabac ? Ces deux méthodes sont efficaces, mais aussi à éviter, car  elles tuent largement plus que prévu y compris les auxiliaires, elles ne sont pas exemptes de toxicité.

 

Conclusion

C’est un sujet très vaste, où chacun peut trouver son bonheur. En tout cas ceux qui ont un verger ou un potager, savent bien que ce n’est pas évident et pas facile de protéger les récoltes.  Mais au final, on sait d’où provient ce qu’on mange et  que c’est meilleur que les produits achetés.

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septembre

 

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La meilleure protection des fruits par ensachage :

Cette méthode est très intéressante au verger bio, raisin de table bio, mais surtout pour les particuliers, avec quelques arbres, car elle permet d’éviter des traitements, tout en garantissant des fruits de qualité.

En été, c’est la saison de la récolte des fruits, mais elle s’avère décevante pour cause de fruits véreux, attaqués ou abîmés par les guêpes, les frelons et les oiseaux,… Il existe pourtant une solution ancestrale, bien plus ancienne que les produits phytosanitaires, qui permet d’obtenir des fruits beaux et sains ; elle s’appelle l’ensachage. Sur cette page, je veux vous présenter cette technique, qui est la plus efficace contre tous les ravageurs des fruits, ainsi que les avantages et les inconvénients. 

A voir sur cette page :

L’ensachage pour la protection des fruits

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13 commentaires

13 réflexions au sujet de « – Bio ou pas bio? »

  1. Bonjour,

    J’ai encore une question : apportez-vous une fumure à vos arbres et si oui, sous quelle forme? Cela fait 2 ans que j’apporte du fumier de cheval, simplement deposé à la couronne de l’arbre, puis je passé le croc un mois plus tard pour l’intégrer au sol. Les nouveaux arbres sont désherbés manuellement au pied. Pour les hautes-tiges de 4ans , j’ai même semé un mélange d’engrais vert vesce-seigle pour l’hiver. Mon terrain étant très argileux, je me dit qu’il faut le décompacter au maximum, d’où l’idée du fumier et de l’engrais vert. Pour les basse-tiges, j’apporte seulement du fumier car je crains la concurrence des racines des engrais verts.

    Merci

    Olivier

    • Bonsoir Olivier,

      Moi aussi, j’ai mis du fumier de cheval, comme tu peux voir sur cette page: http://mapassionduverger.fr/mon-verger/au-verger-2013/. Mais cela ne suffit pas, une année sur deux, je mets une fumure de fond et un engrais complet. Si l’arbre a un manque d’éléments minéraux, il va faire une carence. (Ce thème sera abordé sur une de mes prochaines pages, car il est très important). Je pense aussi que l’engrais vert va te faire de la concurrence aux arbres.
      Cordialement
      Serge

  2. Bonjour,

    Excellent site, bravo.

    Le traitement du tronc de l’arbre par chaulage est il benefique pour des vieux arbres. Faut il le faire sur des arbres qui n’ont pas eu d’ attention de plus + de 4 ans.

    Que faut il faire chronologiquement sur une reprise d’un verger qui n’ était plus entretenu depuis plusieurs années?

    Pour l’instant, j’ai débranché tous les bois morts et taillés les branches qui se touchaient ou l’entremelaient et appliqué du lac balsam sur les plaies.

    Merci d’avance.

  3. Bonjour Serge,

    Vous évoquez dans cet article, l’intérêt d’une station météo… Quels sont les intérêts d’une telle station? Quels outils observe -t-on dans cette station pour être utile au verger…

    Moi qui ait fait mes études en géographie, en climatologie, j’aimerai implanter un tel outil pour des études àlong terme,… Quels conseils pourriez vous nous donner?

    Dernières questions, je suis également friand de vos informations sur une culture raisonnée et faire travailler la nature au maximum. Serait il possible de « vivre une année au verger de Rohrbach » au jour le jour et de nous faire vivre vos expériences comme un cahier de bord. A travers de micro articles nous pourrions nous inspirer de votre vécu pourr découvrir les moments de tailles, les moments de préventions, les moments de réflexions?
    Encore merci pour votre travail et vos partages!!

    Adam

    • Bonjour Adam,

      À notre niveau, ce qui est le plus utile, dans le verger, c’est le pluviomètre. Car après un traitement, il est très important de connaitre la durée de protection, suite au lessivage du produit utilisé, après la pluie. (décoction, minérale ou chimique). Il est également utile de connaître les températures mini et maxi des journées, pour surveiller l’évolution des maladies, et des ravageurs. Moi, j’utilise la station météo de Fabien, un copain du village à côté, pour récupérer toutes les données dont j’ai besoin, pour mon verger. Avec un pluviomètre en plus dans le verger, ce qui me donne assez d’informations. Voici le relevé de Fabien Klein et son réseau de stations dans notre région : http://www.clima.fr/releves.php?q=t&s=15&m=01&a=2017 et son site : http://www.meteopaysdebitche.fr/ (pour des questions concernant les stations météo) C’est celle que je vais acheter surement un jour : http://www.triangle-outillage.fr/instruments-de-mesure/3341-station-meteo-pro-.html

      Pour ce qui est des micros articles vous inspirez et découvrir les moments de tailles, les moments de préventions, les moments de réflexions ? C’est juste une question de temps, pour cela, il faudrait être en retraite pour le faire. À cause d’un changement professionnel, j’ai déjà beaucoup moins de temps en 2016, pour travailler sur le site. J’ai pris beaucoup de retard, car je ne travaille plus en poste, mais je vais profiter de l’hiver pour continuer. Concernant les maladies et les ravageurs, je me base sur les bulletins de santé du végétal, pour surveiller mon verger : http://cra-lorraine.fr/index.php?page=133

      Peut-être un jour, je pense que c’est possible, car j’ai encore beaucoup de choses en tête que je veux partager dans les années à venir.

      Cordialement

      Serge

  4. Bonsoir Serge,

    Mes questions concernent le traitement sur pêcher principalement.
    J’ai traité mes pêchers récemment plantés :
    – à la bouillie bordelaise
    – à la décoction d’ail
    Et j’envisage une décoction de prêle.
    La bouillie bordelaise présente t-elle des dangers pour l’homme?
    J’utilise un petit pulvérisateur de 1 litres à pression manuel. Je mets des gants et un masque. Ce petit pulvérisateur me permet d’aller très précisément sur les branches et tiges, sur les endroits de taille où j’insiste un peu. Je fais de même sur abricotiers, cerisiers et mirabelliers mais avec un gros pulvérisateur à pompe (ou pression) car les arbres sont grands.
    Pensez-vous qu’il est judicieux :
    – d’utiliser ce petit pulvérisateur pour les scions de pêchers ? Est-ce dangereux pour moi?
    – d’alterner traitement naturel et traitement à la bouillie bordelaise ?
    Je vais refaire un traitement à la décoction d’ail mi janvier et faire 3 traitements à la bouillie bordelaise entre fin janvier et fin février/début mars avant la floraison. Ensuite je vais le traiter à l’ail des ours en décoction toutes les 2 semaines.

    Merci à vous, et meilleurs vœux pour 2017 !

    • Bonjour Gabriel,

      La bouillie bordelaise est étiqueté « Xi » : produit irritant pour les yeux et par contact avec la peau.

      Sans être très toxique par ingestion de faible dose telle qu’elle est préparée, la bouillie bordelaise est un produit toxique, voire très toxique s’il est inhalé ;

      Si tu utilises un petit ou un grand pulvérisateur, il te faut une bonne protection avec un bon ensemble phyto. sanitaire complet qui comprend :

      – 1 combinaison souple étanche Norme CE, classe 3 type 5-6 Polyéthylène multicouche non tissé

      – 1 demi masque à galette de protection CE EN 149 livré avec filtre A1 OU A2P3 (au choix)

      – 1 masque visuel CE EN 166

      – 1 paire de gants nitrile vert CE EN 374

      Cela ressemble à : http://www.triangle-outillage.fr/equipements-de-la-personne/201-ensemble-phyto-sanitaire-complet.html

      Pour la cloque du pêcher rien ne remplace le traitement préventif, le seul efficace contre ce champignon. En général, on commence par la bouillie bordelaise, jusqu’aux premières feuilles et après avec des produits spécifiques contre la cloque. Il faut faire des essais avec des traitements naturels , mais en général, les jeunes arbres qui ont beaucoup de vigueur, n’ont pas trop de cloque.

      Bonne chance et bonne année 2017 à toi et ta famille.

  5. Merci Serge !!

    Je vais utiliser ces outils de protection pour pulvériser la bouillie bordelaise.
    Mes parents qui pulvérisent de la BB au jardin depuis bien longtemps n’ont jamais vraiment utilisés de protection… Mais aujourd’hui nous en savons plus sur ces risques.

    J’ai eu assez peu de cloque sur Amsdem, Reine des vergers, Charles Roux, grosse mignonne, mais mon Redhaven a subi une assez forte attaque au printemps 2016.

    Qu’appelles-tu « produits spécifiques contre la cloque » une fois que les feuilles ont débourrées?
    Les traitements naturels? Je vais les multiplier car j’aimerais bien ne faire que ce genre de traitement dans l’idéal. Déjà fait : pulvérisation d’une décoction de bulbes d’ail des ours. à venir : idem avec de la décoction de prêle, purin d’ortie et plantation de tanaisie + plantation d’ail/ciboulette et fraisiers aux pieds des pêchers. J’ai planté des bulbes de crocus qui fleurissent tôt pour encourager la pollinisation des arbres qui fleurissent tôt (pêchers/abricotiers dés début mars, et cerisiers/mirabelliers dès la fin mars).

    Merci pour tes conseils Serge, je vais les suivre à la lettre, les photos de ton Redhaven de la récolte 2015 font tout simplement rêver… 🙂

  6. Bonjour,
    Je découvre avec intérêt votre site, même si je n’ai pas encore eu le temps d’en faire le tour. Je constate les efforts que vous avez fournit pour faire de ce blog un document exhaustif, sachez que c’est très appréciable à lire. Merci de cet altruisme.

    Vous avez soulevé un point sans réponse auquel je pense pouvoir apporter une contribution.

    Je vous cite :
    « J’ai déjà fait des dégustations chez un producteur de vin bio en Alsace qui fait un très bon vin, il n’y a rien à en redire. Je lui ai posé la question comment il faisait pour les traitements, car il a les mêmes maladies et ravageurs que les autres producteurs voisins. Alors il m’a répondu qu’il doit traiter deux fois plus que les autres, car les quelques produits autorisés, sont à renouveler plus souvent, comme le souffre et la bouillie bordelaise,…. En sachant que le cuivre est nocif pour le sol, je me pose la question si c’est la bonne solution. »

    Si je devais développer succinctement mon point de vue, tout d’abord je dirais que je suis d’accord avec vous. Autorisés en Agriculture Biologique ou non, les traitements répétitifs ne me semblent pas être une solution pour des raisons que nous connaissons tous: pollution du sol, des plantes, perte d’efficacité, de temps, prix augmentés, etc.
    Seulement à mon sens, la bonne question n’est pas celle ci, le point à soulever actuellement me semble être de s’interroger sur les raisons qui poussent nos plantes cultivées à nécessiter d’autant de soins chaque année.

    Je crois que la réponse réside en grande partie dans le fait que nous isolons les végétaux, ce qui les séparent de leurs défenses naturelles, ce qui nous amène à devoir gérer des pathologies plus fréquentes et résistantes.
    J’ai remarqué sur vos photos que vos vergers sont en partie engazonnés, tondus régulièrement, les vignes du producteur sont très probablement dans le même cas ou similaire.
    Il me semble que la solution réside dans le fait d’imiter la nature et de ne pas tenter de séparer les essences fruitières des plantes autochtones. C’est le basique concept de la permaculture, ni plus ni moins.
    Les plantes s’entraident et se nourrissent mutuellement, amènent la biodiversité animale, végétale et mycologique à combattre les maladies et nourrir les arbres en leur évitant des carences.
    Cet équilibre ne peut être que bénéfique aux arbres fruitiers tant qu’on ne les laisse pas se faire submerger par les végétaux compétiteurs.

    En vous souhaitant de bonnes récoltes 2018,
    cordialement.

    François.

    • Bonjour François,

      Je suis également de votre avis, en partie seulement, car on ne peut pas tout résoudre avec la permaculture, surtout concernant les maladies et les ravageurs. Depuis que j’ai réalisé cette page, j’ai essayé de faire du vin avec mes raisins de table, est le résultat est pas mal du tout. Il faut travailler avec des anciennes ou des nouvelles variétés résistantes, qui n’ont plus besoin de traitement, contre les maladies. Pour ce qui est des ravageurs, ce n’est pas simple, de toujours faire face avec des moyens naturels. Ce n’est pas simple pour les producteurs, car il faut du rendement et de la qualité. Je viens du monde agricole et je sais comment il faut lutter pour avoir un résultat, même dans un petit verger, comme le mien. C’est à chacun de se faire une opinion sur la chose, car plus on a d’arbres ou de vigne, alors plus on aura des problèmes de ravageurs et de maladies. Après, si on laisse faire la nature, il y a des années ou ça marche et d’autres ou ce sera la catastrophe. Ce qui est certain pour moi, c’est qu’il faut passer par des variétés résistantes, qui ont été mises de coter pour favoriser la productivité. Après comme dit, c’est en grande partie la faute des consommateurs, qui veulent des beaux fruits sans aucune tache et si possible avec une étiquette bio, pour se donner une bonne conscience. Le problème n’est pas simple pour les producteurs qui doivent en vivre et qui ne gagne plus leurs vies. Mais il y a des solutions à tous, mais il faut accepter de payer un peu plus, pour pouvoir permettre aux producteurs d’en vivre en produisant moins, mais de meilleur qualité.

      Cordialement

      Serge

  7. Bonjour , Serge

    Plusieurs petites questions :

    Lors de la taille cette année, je me suis aperçue qu’un de mes espaliers était attaque par un champignon , le polypore sans doute d’après l’allure du trou qui part d’une vieille coursonne vers le centre du tronc. (trou de 2cm de diamètre et 15 de long pour l’instant). J’ai curé le trou et je pense le remplir avec une pâte d’argile et de bouillie bordelaise. Pensez-vous à une autre solution?

    Pour le carpocapse, où trouver les alertes pour les vols? (je suis près de Metz)

    Toujours pour le carpocapse, avez-vous essayé le mélange glucose/ fructose en pulvérisation au stade baladeur? Il parait que ça les désoriente complètement et qu’il y a beaucoup moins de dégâts.

    Merci par avance.

    Beaucoup de bourgeons à fruits cette année!!

  8. j’ai eu deux attaques d’un scion par une saisie Le premier trou (en général près de la greffe) était bien droit donc un fil de fer à fait l’affaire.
    le deuxième trou avait un coude, en tout cas le fil de fer n’a pas reussi à résoudre le problème. la solution a été un petit coup de chalumeau portable.
    le bois a un peu grillé mais l’arbre a survécu.
    si ça peut être utile a quelqu’un.
    bonne continuation
    fernand

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