Présentation
La qualité d’une eau-de-vie dépend avant tout de la qualité des fruits utilisés ainsi que l’attention portée à la fermentation. C’est le sucre des fruits qui se transforme en alcool durant la fermentation. On ne met pas à fermenter des fruits pourris, sales et pas mûrs. De nos jours, on ne privilégie plus la quantité comme autrefois, mais une eau-de-vie de qualité, avec des arômes exceptionnels de fruits. La qualité finale recherchée d’une eau-de-vie se trouve à l’intérieur des fruits sains, issus de bonnes variétés, profitant d’un grand ensoleillement et d’une bonne fermentation.
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Les eaux-de-vie ou « schnaps » en alsacien et « gnôle ou la goutte » pour les autres.
La distillation est devenue très règlementée depuis les années 50. Autrefois, tout au long du printemps et de l’été, on ramassait les fruits du verger pour les laisser fermenter jusqu’à l’hiver, saison des distillations. En Alsace, beaucoup de maisons possédaient leur propre alambic et chacun distillait son schnaps. Avec que de bons souvenirs en étant jeune, quand les anciens du village se réunissaient dans notre cave, autour de l’alambic pendant des journées d’hiver et discutaient du passé en attendant de goûter le nouveau schnaps.
Aujourd’hui, ces traditions ont été transmises de génération en génération et fort heureusement, tout cet art a su être préservé.
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Les formations
Une formation à la distillation moderne est indispensable, car beaucoup de choses ont évolué et changé. Cette formation, quel que soit son niveau, marque toujours une étape importante dans la vie du bouilleur de cru, car elle permet de faire perdurer une tradition séculaire, qu’est la fabrication d’une eau-de-vie artisanale et issue de notre terroir.
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Les sujets :
-Traitement spécifique de chaque sorte de fruits.
– Préparation des différentes matières premières et le temps d’attente avant distillation.
– Comment faire une bonne fermentation.
– Distillation proprement dite avec ancien ou nouvel alambic.
– Vieillissement des alcools et stockage
– Dégustation pratique et recherche des défauts dans le produit fini.
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Réglementation
En France, toute personne propriétaire d’une parcelle ayant la dénomination de verger ou de vigne sur le registre du cadastre peut distiller les produits issus de cette parcelle (fruits, cidre, vin, marc). Un bouilleur de cru est une personne habilitée à produire ses propres eaux-de-vie. Ce n’est pas une profession mais un statut qui découle du statut de propriétaire récoltant (ne pas confondre avec distillateur qui est une profession). Certains bouilleurs de cru bénéficient d’une allocation en franchise leur donnant droit à une exonération de taxes sur les 1 000 premiers degrés d’alcools pur qu’ils produisent.
Depuis 2008, les bouilleurs de cru, non titulaires de l’allocation en franchise, bénéficient d’un droit réduit de 50 % du droit de consommation mentionné au 2° du I de l’article 403 dans la limite d’une production de 10 litres d’alcool pur par campagne, non commercialisables: le tarif est de 8,445 € par litre d’alcool pur jusqu’à mille degrés, et 16,89€ par litre d’alcool pur. (Année 2013) . Les personnes qui ne possèdent pas le titre de bouilleur de cru payent dès le premier degré d’alcool ( 16,89€ par litre d’alcool pur ) Il est rappelé qu’aux termes des articles 315, 316 et 317 du Code Général des Impôts, le régime des bouilleurs de cru n’est applicable qu’aux seules personnes qui distillent ou font distiller des fruits provenant exclusivement de leur récolte ; La distillation doit intervenir soit en atelier public ou privé , soit en association coopérative, soit à façon chez un distillateur professionnel, après avoir effectué une déclaration au service des Douanes.
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Guide pratique pour une distillation traditionnelle ou moderne
Pour produire une eau-de-vie de qualité irréprochable, distiller ne s’improvise pas. Alliant tradition et techniques modernes, le guide pratique de la distillation fournit toutes les informations dont vous avez besoin. Les meilleurs bouilleurs de cru ont leurs secrets. C’est ainsi qu’ils parviennent à produire une eau-de-vie exceptionnelle ! Cet ouvrage est étonnant, chaque amateur d’eau-de-vie se doit de le posséder dans sa bibliothèque.
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Auteur : Daniel HAESINGER. Daniel met son expertise, qui est reconnue internationalement, à la disposition de tous les amateurs à travers ce livre et aussi grâce aux nombreuses formations qu’il dispense dans le Grand-Est de la France.
Format 210 x 297, 264 pages, Impression quadri, couverture rigide, 33€
Disponible auprès de l’auteur [email protected] et de Simaco : http://www.simaco-shop.com/fr/librairie/19-guide-pratique-pour-une-distillation-traditionnelle-ou-moderne.html
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GUIDE PRATIQUE POUR UNE DISTILLATION (TOME 2)
La nouveauté 2017 :
Dix ans après la sortie du tome 1, « Guide pratique pour une distillation traditionnelle ou moderne » accessible à tous, conçu et basé sur une connaissance fondamentale de la distillation des fruits et des baies, utile pour faire comprendre au profane comme au distillateur le plus aguerri, les bases et les techniques pour extraire et retrouver les meilleurs arômes dans une eau-de-vie naturelle, un tome 2 sous le même titre est disponible.
C’est un ouvrage qui complète les aspects abordés des propriétés générales des matières, de leur transformation, qui semblent rébarbatifs, mais nécessaires.
Un mémoire pour la spécificité de notre région qu’est l’Alsace, belle, diverse, vive comme d’autres régions de France et d’ailleurs dans le monde pour qu’une eau-de-vie naturelle de production familiale soit bonne à consommer.
Dans le tome 2 sont développés :
– L’histoire de la distillation, du temps passé à nos jours, des anecdotes et histoires de l’eau-de-vie, de Babylone à Alexandrie à nos jours…….
– La préparation des matières pour la distillation, l’histoire sur la botanique des fruits et les baies, sources d’eaux-de-vie……..
– La distillation à travers les temps jusqu’à nos jours, l’invention de la colonne de distillation à plateaux, les nouvelles techniques de distillation……..
– L’alcoométrie à travers les temps, des aéromètres aux alcoomètres d’eaux-de-vie et aux nouvelles innovations techniques et procédés de mesure………
– La finition des eaux-de-vie, le stockage et la réduction des distillats au degré désiré, le vieillissement des distillats en fûts de différents bois…………
– La réglementation à travers les temps, en permanente évolution, le monopole de l’alcool, le règlement (CE) N° 110/2008 du Parlement européen et du Conseil du 15 janvier 2008…….
L’ouvrage est disponible sous format 210 x 240, 596 pages, impression quadri, couverture rigide, 45,00 € qui mérite d’avoir sa place dans de belles bibliothèques.
Disponible ou à commander auprès de :
L’éditeur sous « imprimerie.ruge@wanadoo ».
Auprès de l’auteur « daniel.[email protected] ».
Librairie Bizey, place de la Réunion, Mulhouse,
FNAC Mulhouse, 54, rue du Sauvage – 68100 Mulhouse Téléphone : 0825 020 020 E-mail : « mulhouse@fnac.tm.fr »
Espace culturel Centre commercial Leclerc à Altkirch www.e-leclerc.com/altkirch ,
Librairie Café Mille-feuilles 1 Place Goutzwiller 68130 Altkirch
Sarl SIMACO 11 rue de Sarrelouis 57320 Bouzonville : http://www.simaco-shop.com/fr/librairie/404-guide-pratique-pour-une-distillation-traditionnelle-ou-moderne-tome-2-9782367020716.html
Et bien d’autres dépositaires et librairies en Alsace.
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Ma motivation et le but recherché
Aujourd’hui, le bouilleur de cru ne recherchera plus la quantité, mais la qualité. Pour utiliser les fruits de mon verger que j’ai soignés avec attention et délicatesse en vue de produire une eau-de-vie supérieure indéniable, pour pouvoir déguster avec mes amis et surprendre mes invités. D’une finesse aromatique exceptionnelle et d’une longueur en bouche éternelle, la poire Williams est celle que je préfère. Cette année en 2013, je vais faire mon deuxième schnaps de poire Williams et essayer de faire encore mieux que la dernière fois en poussant la préparation des fruits à l’extrême.
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Quand récolter les poires
C’est au cours de la maturation que s’élabore la qualité organoleptique des fruits (accumulation de sucres et d’acides, production d’arômes, modifications de la texture….). Cependant, la période pendant laquelle le produit garde une qualité optimum est éphémère.
C’est la raison pour laquelle il est essentiel de maîtriser le processus de maturation afin de connaître le moment idéal pour la récolte.
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La maturité
Du bon stade de récolte dépend la qualité gustative, l’aspect et le taux de sucre dans les fruits. Après quelques jours dans la cave, elles seront mûres à point. Chez le poirier, la maturité de cueillette précède souvent la maturité gustative. Contrairement à la plupart des autres fruits, la poire ne mûrit pas bien sur l’arbre. Elle est cueillie mûre, mais pas à sa pleine maturité.
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Trouver le bon moment pour récolter ?
Il est donc important de savoir quand la cueillette peut démarrer. Le bon stade de déclenchement de la cueillette varie selon les variétés et dépend de l’emploi que l’on réserve à ses fruits (conservation, transformation,….) En outre, des différences peuvent intervenir selon les régions, les conditions climatiques de l’année. (Comme en 2013, avec 2 à 3 semaines de retard)
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Avec le test à l’iode
Au fur et à mesure que la poire mûrit, son amidon se transforme en sucre. Le trempage d’un morceau de poire dans une solution iodée permet de mesurer le taux d’amidon dans le fruit. L’iode fait virer au bleu-noir les parties de la poire qui contiennent de l’amidon alors que les parties renfermant du sucre ne changent pas de couleur. Pour évaluer la maturité interne du fruit, il suffit de comparer l’intensité de la couleur après le test. Le test de régression de l’amidon à l’eau iodée reflète l’évolution physiologique des fruits avant la récolte.
Voir comment faire le test à l’iode:
https://mapassionduverger.fr/
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Comment augmenter le taux de sucre dans les fruits ?
Nos ancêtre prenaient du sucre, pour faire démarrer la fermentation plus vite, mais cela est interdit par la loi. Le sucre, le miel, la confiture, ont été utilisés pour faire plus d’alcool, mais vont ainsi diluer les arômes des fruits. Pour information, la saccharose dans le sucre est détectable en laboratoire, même après fermentation. Donc pas besoin de rajouter du sucre.
Pour augmenter le sucre dans vos fruits, il suffit de faire une bonne fumure en automne au pied des arbres. La potasse permet l’aoûtement des rameaux et la formation des fleurs. La richesse en sucre du fruit dépend également de la potasse. Tous les 2 à 5 ans, selon la richesse du sol, apporter à l’automne du compost ou du fumier (non frais) en quantité suffisante (une brouette par arbre) au pied de l’arbre (désherber au préalable). Les vers de terre se chargeront de l’enfouir progressivement.
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Voici ma petite récolte de poire Williams 2013
En attendant que mes nouvelles plantations et les poiriers surgreffés produisent, il faut se battre pour avoir le plus de poires pour la distillation. En effet, la poire Williams est la plus polyvalente, car elle peut être transformée en beaucoup de bonnes choses. (Confiture, nectar, fruits en bocaux, distillation,…)
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Faire mûrir plus vite.
Pour faire mûrir les poires plus rapidement, je rajoute des pommes ou des bananes mûres dans les caisses pour profiter de l’éthylène produit par ces fruits (un composant chimique du mûrissement).
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Premier test de maturité
Après quelques jours, la couleur va commencer à changer. Pour faire le premier test, il suffit de déguster des poires à différents stades de maturité pour trouver le moment idéal pour la mise en fûts. La poire Williams est surprenante de saveurs, cependant la qualité gustative optimum est éphémère. C’est pour moi le moment le plus important et le but que je recherche pour retrouver cette saveur de poire fraîche dans mon eau-de-vie.
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Deuxième test de maturité
Mon second test se fait lors de la mise en fût, sur chaque poire. Surtout avec les différentes couleurs de la Williams rouge, ce n’est pas évident à l’œil. Il suffit alors de tirer sur le pédoncule pour savoir si la poire est bien mûre. Si le pédoncule ne s’arrache pas facilement, c’est qu’il faut encore attendre.
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Poire en surmaturité.
Beaucoup de personnes attendent la surmaturité des poires sur l’arbre, se manifestant par un brunissement de l’axe du pédoncule accompagné par une déshydratation plus ou moins marquée de la chair. Très vite, les poires vont devenir molles et perdre de leur goût, ce qui facilitera leur écrasement ou leur broyage des poires lors de la mise en fûts, mais engendrera une perte importante de saveur. Il suffit de goûter pour voir la différence.
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Préparation des poires
Pour faire cette opération, il faut compter 3 heures pour remplir un fût de 30 litres. En poussant la préparation des fruits à l’extrême, je veux retrouver ce goût unique et ce parfum authentique d’une poire Williams fraîche dans mon eau-de-vie.
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A éviter pour la macération
Des produits médiocres donneront une eau-de-vie médiocre, même avec une préparation soigneuse, l’état des matières premières est de la plus haute importance pour l’élaboration d’un produit final de bonne qualité. Ne pas prendre des poires tombées ou avec de la tavelure.
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Le broyage des fruits
En sortant le cœur avec les pépins, je peux broyer mes poires en une purée toute fine pour sortir le plus d’arôme possible et favoriser la fermentation. Pour l’instant, je fais avec les moyens du bord, en utilisant un petit robot de cuisine.
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La mise en fûts des fruits du verger
J’utilise pour l’instant des fûts de 30 litres, qui sont plus adaptés à ma petite quantité de fruits mûrs par jour. N’hésitez pas à faire deux petits fûts plutôt qu’un grand, ils seront plus facilement transportables et plus rapidement remplis.
Nettoyer et désinfecter le fût avec de l’alcool à 95°
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La fermentation naturelle
Comme en 2011, je voulais tester la fermentation naturelle, sans ajout de levure, d’acide ou d’enzyme. La fermentation s’établit rapidement sous l’action des levures naturelles des fruits. J’avais parlé avec des anciens bouilleurs de cru qui rajoute quelques pommes vertes pour acidifier le moût. Mais ce n’est pas la bonne solution de rajouter des fruits qui sont encore verts, qui nuisent à la qualité de l’eau-de-vie. La fermentation est un phénomène naturel, qui va transformer les sucres fermentescibles en alcool et en gaz carbonique (CO2). L’alcool que l’on cherche à isoler est l’éthanol. La fermentation produit d’autres alcools potentiellement dangereux comme le méthanol (hautement toxique) que nous écarterons lors de la distillation.
La fermentation alcoolique se fait à l’abri de l’oxygène. Il faudra donc éviter que nos matières soient en contact avec l’air, ce qui pourrait entraîner d’autres réactions qui nuiraient au rendement et au goût du produit recherché. Pour éviter au moût de rentrer en contact avec l’air, il faut vérifier l’étanchéité de son contenant mettre en place du barboteur ou reniflard avec un peu d’eau, à l’emplacement prévu sur le couvercle. Cette bonde aseptique permet l’évacuation du gaz carbonique, mais empêche l’entrée d’air nuisible à notre fermentation. Cette bonde peut être « faite maison » mais elle est essentielle pour éviter une explosion du récipient.
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En vidéo
La fermentation avec l’utilisation d’un barboteur acheté.
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En vidéo
La fermentation avec l’utilisation d’un barboteur ou bonde artisanale. Cette vidéo a été réaliser par Jean-Luc Lett des arboriculteurs de Hambach.
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Faire démarrer la fermentation
Avec un manque de température, comme en 2013 – 2014, on a quelques fois du mal à faire démarrer la fermentation. C’est pour cela que j’utilise maintenant ma chambre froide, qui devient une chambre chaude. Il suffit de mettre les fûts à l’intérieur et de chauffer à 24°, pendant une journée, avec un petit radiateur électrique.
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Stockage des fûts
Afin de bien faire démarrer la fermentation, on peut placer les fûts, dans un endroit à 25° pendant 2 jours. (Plutôt difficile en 2013). Ensuite, pour une bonne fermentation, il est important de stocker les fûts dans un local avec une température constante, comprise entre 18° et 20°. Il faut également les poser sur du bois pour isoler le récipient du sol froid, qui peut bloquer la fermentation.
Vous pouvez facilement contrôler l’activité de la fermentation en observant les mouvements de la bonde aseptique.
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Déroulement de la fermentation naturelle
J’ai brassé la matière au troisième jour de fermentation en limitant autant que possible le contact à l’air. La durée de fermentation qui dépend de la température et de la nature du fruit, est normalement comprise entre 2 et 4 semaines.
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En vidéo
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Une fermentation contrôlée des fruits.
Cette étape vise à optimiser les conditions de la fermentation, on parle de fermentation contrôlée. Les étapes suivantes n’ont pas le même degré d’importance selon le type de fruit traité. Avec tout le travail que j’ai réalisé, pour avoir de beaux fruits et la préparation de la purée de poires, il est indispensable de garantir une bonne fermentation. C’est pour cela, que je vais me lancer dans la fermentation contrôlée dès l’année prochaine, car une fermentation naturelle, n’est pas toujours garantie. Comme j’ai pu le constater avec les mirabelles cette année.
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Acidification des moûts et contrôle du pH
L’acidification du moût limite les risques de développement de bactéries nuisibles à la qualité de notre produit. Elle n’est utile que pour des moûts peu acides naturellement. Pour le savoir, il faut mesurer le pH de votre moût à l’aide de bandelette test. Celui-ci doit être dans l’idéal inférieur à 3,2. L’acidification est aussi recommandée pour des moûts qui resteront stockés longtemps avant distillation
Ces bandelettes de pH indiquent de façon fiable des valeurs de pH situées entre 2,5 et 4,5 à l´aide d´un changement de couleur. Grâce à l´échelle des couleurs fournie avec, vous pourrez reconnaître rapidement la valeur exacte du pH de votre purée de fruits.
Pour la production d´alcool vous aurez besoin des bandelettes de pH, afin de réguler la valeur de pH de votre moût ou de votre marc. La valeur pH idéale pour une fermentation optimale doit se situer entre 3 et 3.2. Si votre moût a une valeur plus élevée, nous vous recommandons de la réduire en y ajoutant le combiné d’acide MS Simaco, spécial pour moût.
Où acheter : http://www.simaco-shop.com/fr/controles-et-mesures/161-papier-ph.html
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Combinaison d’acides MS
L‘acidification des moûts de fruits avec la combinaison d’acides MS effectuée en temps voulu au début de la macération des moûts bloquera la formation de bactéries indésirables et nocives ainsi que de leurs déchets de métabolisme (acide lactique, acide acétique, acide butyrique, acroléine)
La combinaison d’acides MS permet d’obtenir de l’aromatisant et des odorants propres aux fruits ainsi qu’une fermentation franche de goût. Lors d’une acidification avec de l’acide sulfurique, on constate parfois la formation de sulfateux volatiles (goût d’œufs pourris), cela n’apparaît pas lorsque l’on utilise la combinaison d’acides MS.
La combinaison d’acides MS est appropriée à l’acidification de moûts provenant de fruits à pépins, à noyaux, des baies et des topinambours. La quantité d’acides suffisante pour une protection efficace du moût dépend de la sorte de fruits ainsi que des fluctuations biologiques des matières composantes du fruit. Après l’acidification (bien remuer), il convient de contrôler la valeur PH, à l’aide d’un bâtonnet PH (en vente sur notre site) ou d’un ph-mètre électronique. Une protection suffisante est atteinte à un PH de 3.0 – 3.3.
Dans la pratique, cela correspond à 1 à 2 litres de combinaison d’acides MS/ 10 litres de moût. (Dosage: 1 à 2 l/hl )
Le dosage de combiné d’acide MS dépend du type de fruits et de leur qualité. Le stockage de combiné d’acide MS ne nécessite aucune exigence particulière.
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Où acheter : http://www.simaco-shop.com/fr/en-eau-de-vie/103-combine-d-acide-ms.html
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Enzyme Ultra Fruits
L’utilisation d’enzymes pectiques permet l’hydrolysation des pectines dont un des rôles est de maintenir entre eux les tissus végétaux. Avec la maturation des fruits, ce squelette se relâche naturellement. Les enzymes accélèrent ce phénomène naturel et permettent une liquéfaction du moût plus rapide, ce qui favorise notre fermentation alcoolique. Les enzymes ne sont efficaces qu’à une température suffisante de la matière. Le dosage des enzymes se fait selon la notice du fabricant.
ULTRA FRUIT est une préparation enzymatique qui sert à effectuer une liquéfaction complète des moûts de fruits à pépins et à noyau dans la petite distillerie. Elle contient, en plus des pectinases, d’autres activités enzymatiques très efficaces. Les enzymes d’Ultra fruits casse les pectines, ainsi que les substances liantes responsable du maintient cellulaire des fruits. Elles agissent sur les polysaccharides. Ces enzymes ont une activité optimum à une température de 20 à 40° C et à un pH de 3 à 4, du moût. Elles sont parfaitement adaptées aux moûts acidifiés, avec combiné d’acide MS.
ULTRA FRUIT ( fermentation sous protection contre les acides ). Les enzymes doivent être stockées dans leur emballage correctement fermé (étanche) et stockées dans un local frais
Dosage:
Pomme 6ml/hl, Coing 8ml/hl, Poire 4ml/hl, Prune 2ml/hl, Fruit du sorbier 10ml/hl
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Où acheter : http://www.simaco-shop.com/fr/en-eau-de-vie/100-ultra-fruit.html
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Levures Aroma Plus
Le moût contient naturellement diverses levures responsables de fermentation spontanée. L’ajout de levures sélectionnées présente pourtant de nombreux avantages : forte production d’alcool, bonne résistance aux températures, faible production de sous-produits de la fermentation (fusel, glycérine, etc.).
Les levures sélectionnées se présentent de plus en plus souvent sous forme déshydratée, ce qui permet une meilleure conservation. Il est recommandé de diluer ces levures dans 10 fois leur volume en eau à 35°C environ (attention, une eau trop chaude peut tuer les levures !). Laisser les reposer 15 minutes à cette température avant de les mélanger uniformément à votre moût. Le dosage est précisé par le fournisseur. Il faut ajouter les levures sélectionnées avant tous départs de fermentations spontanées qui annihileraient leur effet.
Aroma Plus est une levure sèche particulièrement active. Des activités enzymatiques spéciales facilitent le développement de bouquet et d’arômes. Aroma Plus est particulièrement adaptée à une fermentation douce des poires William et d’autres fruits. La vitesse moyenne de fermentation empêche un échauffement trop élevé des moûts et agit ainsi contre la perte de composants d’arôme légèrement volatils au cours de la fermentation.
Les levures sèches doivent être stockées dans un emballage fermé (étanche) et stockées dans un local frais et à l’abri de l’humidité.
Dosage :
15 à 25 g /100 litres de moût et à une température de 12 à 15 °C
5 à 15 g /100 litres de moût et à une température de 16 à 20 °C
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Où acheter :
En 100 g : www.simaco-shop.com/fr/preparation-des-mouts/96-aroma-plus-boite-de-100g.html
En 500 g : www.simaco-shop.com/fr/preparation-des-mouts/95-aroma-plus.html
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Ou la nouvelle levure Opti-fruits révélateur d’arômes
Mélange de pures levures permettant une fermentation sécurisée des moûts de fruits, des vins de fruits, d’hydromel et des mélasses révélant intensément les bouquets aromatiques.
Dosage: env. 15 à 25 g/hl à une température idéale de 16 à 20°C
Diluer la quantité nécessaire de levure dans 10 volumes d’eau et après 15 minutes maximum, incorporer soigneusement au produit à faire fermenter.
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Les sels nutritifs pour levure
Les levures ont besoin d’apports nutritifs pour se multiplier et fermenter. (A utiliser également avec des levures sèches sans sels nutritifs). Ces substances ne sont pas toujours présentes en quantités suffisantes dans le moût, ainsi pour s’assurer d’une fermentation optimale, il est possible d’ajouter à notre matière des sels de fermentation et éviter ainsi des ralentissements de fermentation.
Composition du produit : la combinaison de sels d’ammonium et la préparation de nutriments de levures permet d’activer la levure en lui fournissant de l’azote, du phosphore et des facteurs de croissance (vitamines), des minéraux permettant la survie des stérols et acides gras insaturés.
Domaine d’application : cette préparation permet de fournir à la levure les éléments nutritifs essentiels pendant la fermentation en la renforçant en présence de fortes concentrations de sucre, d’alcool et de tanins. Elle assure une fermentation rapide et complète des fruits pauvres en nutriments et riches en tanins comme les prunelles ou les baies, des moûts fortement sucrés de raisin et de mélasses.
Dosage: 40 à 60 g/hl à répartir en deux fois : au deuxième jour de fermentation puis au septième jour de fermentation.
Diluer la quantité nécessaire dans un peu d’eau ou de liquide rendu par le moût et ajouter en mélangeant doucement en faisant tomber le chapeau du moût.
En 100 g (pour 2 hl) : www.simaco-shop.com/fr/en-eau-de-vie/412-nutriments-pour-mouts-a-distiller-100g.html
En 1 kg (pour 20 hl) : www.simaco-shop.com/fr/en-eau-de-vie/413-nutriments-pour-mouts-a-distiller-1-kg.html
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Déroulement de la fermentation
J’ai brassé la matière au troisième et au sixième jour de fermentation en limitant autant que possible le contact à l’air. La durée de fermentation qui dépend de la température et de la nature du fruit, est normalement comprise entre 2 et 4 semaines.
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Stockage des fûts avant distillation
Les moûts fermentés peuvent être stockés pendant 7 à 8 semaines sans risques majeurs. Il est conseillé de distiller rapidement les matières pour limiter les risques de développement bactérien et microbien
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Préparation pour la distillation
Juste avant de partir, je refais un brassage pour bien mélanger le moût. C’est aussi le grand moment de vérité, pour découvrir le résultat de la fermentation. Il faut également goûter chaque fût pour être sûr qu’on n’a pas fait du vinaigre. Avec une fermentation naturelle, le résultat n’est pas toujours garanti.
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Mauvaises mises en fût des fruits
Sur cette photos, on peut bien voir, les choses a ne pas faire, lors de la mise en fût de vos fruits, pour garantir une bonne eau-de-vie.
- Mise en fût de fruits encore verts.
- On ne rajoute jamais des fruits si la fermentation à commencée. (après 12 h)
- On enlève les queues, les feuilles, l’herbe et les fruits avec pourriture.
- On ferme hermétiquement le fût pour la fermentation.
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Mauvaise fermentation
Si on laisse le moût à l’air libre durant la fermentation (Sans fermer hermétiquement le fût), on peut trouver de belles choses. (N’hésitez pas à m’envoyer des photos)
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Le moment de la distillation :
Pour préserver au maximum l’arôme des fruits pour la distillation, on distille juste avant la fin de la phase de fermentation ou alors tout de suite après la phase de la fermentation. Cette année je suis encore allé distiller à Hambach, sur leur superbe alambic Muller à une passe (de 116 litres), qui a l’avantage de pouvoir distiller avec une quantité minimale de 30 litres de moût. D’une grande simplicité d’utilisation, c’est un vrai plaisir de distiller.
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Alambic à une passe.
Un vrai bijou de technologie, que l’on trouve maintenant de plus en plus dans certaines associations ou syndicats arboricoles de notre région. Les méthodes modernes, enchaînées avec le savoir d’une transformation artisanale correcte, garantissent des résultats de première classe.
La construction peaufinée des colonnes rattachées à des méthodes de nettoyage efficaces pour une propreté à toutes épreuves des surfaces de cuivre, ainsi que la technique de catalyse unique et brevetée en spirale, se portent garantes de distillats de pointe riches en arômes. Le résultat est assez bluffant.
Un autre facteur essentiel est la technique de martelage exécutée de main de maître, qui assure une compression élevée du cuivre et une solidité maximale d’une surface d’une structure lisse inégalée.
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En Vidéo
Le reportage France 3 Lorraine de Marion Fleutry et de Benoît Bour avec Tariq Touni, le bouilleur de cru et Guy Grosse, le président de l’association des arboriculteurs de Hambach :
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La distillation
Il suffit d’allumer le brûleur, remplir avec mes 100 litres moût de poires et laisser chauffer. Très rapide et facile à faire, c’est le top du top. Sans cet alambic, jamais je n’aurais pu distiller avec 100 litres de moût. Il faut l’essayer pour le croire et ne plus jamais vouloir distiller à l’ancienne. C’est un très bon investissement que Guy Grosse et son équipe ont réalisé et qui va permettre de faire perdurer cette tradition de fabrication d’eau-de-vie artisanale issue de notre terroir. Les nouvelles générations qui ne plantent plus autant d’arbres, peuvent maintenant transformer le surplus de leur petite récolte. (Déjà avec 30 litres de fruits, ce qui n’était pas possible avec un alambic à 2 passes)
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Produits de tête sont plus volatils que l’alcool:
– Aldéhyde acétique – Acide prussique – Éther – Acroléine – Alcool méthylique – Acétate d’éthyle –
( Une odeur de dissolvant de vernis et un goût désagréable)
Un peu d’alcool éthylique (cœur) vers la fin des produits de tête, si on fait une séparation dans les règles de l’art.
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Le cœur est la seule eaux de vie fine de bouche
Eau-de-vie avec seulement quelques traces d’impuretés issues des produits de tête et de queue.
On recherche donc, l’alcool éthylique, les huiles éthyliques, le bouquet et arômes,….
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Arrêter la distillation avant les produits de queue, car moins volatils que l’alcool.
Huile de fusel – Acides gras supérieurs, alcool iso propylique, butyliques, acide acétique, alcool amyliques, ester éthylique,…. (Goût désagréable)
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Résultat 2013 pour la poire
Avec 100 litres de moût, j’ai eu exactement ce qui est prévu, c’est à dire 1,5 litre d’alcool à 89°
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Le rendement:
Le rendement en eau-de-vie des différents fruits varie d’une année à l’autre, suivant leur état de maturité, leur richesse en sucre et les conditions dans lesquelles la fermentation s’est opérée.
Le rendement moyen à déclarer (Eau-de-vie en alcool pur à 100°), est approximativement le suivant pour 1 hl de fruits :
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Donc pour la poire, c’est 1,5 litres à 100° ou 3 litres à 50°, pour 100 litres de fruits.
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La finition de l’eau de vie
La finition est une phase essentielle, car l’eau-de-vie fraîchement distillée, n’est pas encore suffisamment harmonieuse. Elle possède un taux d’alcool très élevé et de temps à autre certain défaut visuel. C’est pour cela qu’elle est stockée avant qu’on ne procède à la réduction d’alcool et à l’embouteillage. Une finition optimale nécessite une certaine chaleur, mais aussi une bonne oxygénation. Pour des eaux-de-vie à forte teneur en alcool, la durée de stockage est le plus souvent comprise entre 4 et 6 mois (6 à 12, mois étant préférable), dans un endroit sombre et bien tempéré. Mais la durée du vieillissement ainsi que les techniques de stockage sont laissées à l’appréciation du bouilleur de cru. Néanmoins, les récipients en verre se sont imposés. Les eaux-de-vie sont le plus souvent stockées dans des bonbonnes où des grandes bouteilles.
(Dans le cas des fruits à noyaux, l’eau-de-vie est ensuite stocké en bonbonnes et mis à vieillir au grenier. Les écarts de température (de –15 °C à +35 °C) assurent un bon vieillissement : la chaleur enlève l’ardeur, le froid concentre les arômes et les affine).
Les dames Jeanne (bonbonne) sont stockées fermée avec un chiffon, pour permettre une finition optimale, qui nécessite une certaine chaleur, mais aussi une bonne oxygénation. Après la distillation, les esters se forment par réaction d’un acide avec un alcool et ceci est positif sur l’odeur et le goût, d’une part par diminution de l’acidité et d’autre part par la formation de produits à odeurs florales et fruitées. C’est pourquoi, il est souhaitable de conserver les eaux-de-vie fraiches ainsi, et non diluées, car la dilution défavorise ces réactions.
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Finie, l’eau-de-vie contiendra de nouveaux arômes tout en perdant son goût âpre. Elle deviendra plus douce, ronde, harmonieuse et aura un bien meilleur goût.
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Lavage des fûts
Après la distillation, il faut bien laver et désinfecter les fûts. En mettant un peu d’alcool à 95° ou du produit de tête lors du stockage, jusqu’à la prochaine utilisation.
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Réduction du taux d’alcool
L’eau de vie issue de la distillation a un degré d’alcool très fort, le cœur de la distillation par exemple, se situe entre 60 et 90 % vol, ce qui la rend manifestement imbuvable à la fois pour des raisons de santé et pour des raisons de goût et d’arôme. Si le degré d’alcool est trop important, les arômes précieux des fruits sont marqués, rendant l’eau de vie trop forte et trop épicée. Avec une teneur en alcool insuffisant, les eaux de vie ont un goût fade. Pour la rendre consommable, on doit baisser son degré d’alcool en la coupant avec de l’eau « pure et neutre ». Pour les alcools de fruit, le degré d’alcool sera le plus souvent compris entre 45 et 47 % vol.
Pour obtenir un titre alcoométrique volumique précis, il faut ajouter une quantité d’eau précise, cette quantité d’eau varie selon le volume de la substance initiale, le titre alcoométrique volumique initial et le titre alcoométrique volumique final.
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Détail de la réduction des eaux-de-vie sur cette page : https://mapassionduverger.fr/transformation/la-reduction-des-eaux-de-vie/
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Très précis ce thermo alcoomètre.
Précision 0 à 100° avec échelle de correction du degré alcoolique en fonction de la température.
Où acheter : http://www.simaco-shop.com/fr/controles-et-mesures/162-themo-alcoolmetre.html
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L’eau utilisée
Il faut couper le distillat avec de l’eau, dont la dureté est inférieure à 7 % en évitant le calcium et le magnésium qu’elle peut contenir. Moi j’utilise le Mont Roucous, car elle convient très bien et évite un résultat trouble de mon eau de vie.
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Enfin la dégustation
Après tout ce travail et la longue durée du vieillissement, vient le temps de la première dégustation. C’est à ce moment qu’on sera récompensé pour tout le travail qu’on a réalisé pour arriver à faire quelque chose de bon. Tout cela va rendre votre eau-de-vie exceptionnelle et d’une grande valeur sentimentale. Cette eau-de-vie naturelle de qualité supérieure, que vous aurez le plaisir de partager avec vos amis et votre famille.
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Comment déguster l’eau-de-vie
Comme un vin, l’eau de vie se déguste en trois phases : l’œil, le nez et la bouche.
L’œil :
Permet de percevoir la couleur du liquide. Celle-ci doit être brillante, limpide et atteste de son parfait état de conservation.
Le nez :
La phase olfactive doit être abordée avec précaution. En effet, la puissance de l’alcool peut « anesthésier » le nez, il faut donc se tenir au-dessus du verre en humant longuement et doucement sans respirer profondément. Il ne faut surtout pas faire tourner le verre comme on le fait couramment avec du vin. On perçoit alors la gamme des arômes soutenus par l’alcool. Lorsque cette sensation se traduit par un enchaînement de parfums qui se succèdent en un agréable crescendo, on parle du montant de l’eau de vie.
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La bouche :
Très peu d’eau de vie suffit à en apprécier saveurs et arômes. On ne doit pas la garder trop longtemps sur la langue car on risque de brûler les papilles et de les rendre inopérantes. On perçoit alors par le phénomène de la rétro- olfaction toute la complexité aromatique et les saveurs. Ce sont l’acidité, le moelleux, une pointe d’amertume, autant d’éléments qui en constituent une eau-de-vie.
L’eau-de-vie doit paraître équilibrée, harmonieuse, ne pas être brûlante et donner la sensation de se prolonger en bouche une fois avalée. C’est ce que l’on appelle la longueur en bouche… un moment d’éternité !
Le verre :
Il doit être fin, de forme « ballon » ou « tulipe » pour concentrer les arômes, on vérifiera qu’il n’a pas pris d’odeur parasite (produit de vaisselle, odeur de colle, de cire…). Il doit être bien brillant. Le verre peut être rafraîchi et égoutté.
Le service :
Doit se faire en très petites quantités (1 à 2 cl). Le digestif est la dernière touche aromatique d’un bon repas.
Frappée ou chambrée? Il existe plusieurs façons de déguster les eaux de vie de fruits. L’eau de vie peut être servie rafraîchie, on adoucit ainsi la perception de l’alcool, l’impression de fraîcheur est particulièrement agréable (Vieille poire, framboise) et, chambrée, l’eau de vie paraît beaucoup plus ouverte, toutes les facettes de son arôme s’expriment pleinement
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à votre santé et toujours avec modération
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Ma collection d’eaux-de-vie des fruits de mon verger
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66 commentaires
Un grand merci pour cette découverte de la fabrication de l’eau de vie de poire. Encore un peu de recherche et je m’y mets.
je garde précieusement l’adresse de votre site.
Bravo pour cette source d’informations !
Avec plaisir
Serge
Bonjour
Merci pour le partage de cette passion et pour le document de qualité que vous nous avez fait partager. j ai pris énormément de plaisir a lire votre site et sur la fin j en avais le gout en bouche. Néanmoins deux questions m’intrigue
– Lors de la fermentation , vous mélanger le moût (régulièrement ? ) et de cette action vous faites rentrer de l’air qui est a proscrire dans le fut ?
– Et bien sur quelle est le coût de la distillation ?
Je vous remercie de vos réponse très amicalement
Bonsoir Yoann,
Il n’y a pas de problème en remuant le moût, car c’est fait en 30 secondes, c’est comme pour le vin rouge, pour sortir le tanin et la couleur rouge. Pour la Williams, il faut remuer les remontées de matière au moment de la fermentation, pour sortir un maximum d’arôme.
Pour 100 litres de moût de Williams, le rendement minimum et de 1,5 litres d’alcool pur. Donc il faut payer 1,5 x 8,445€ = 12,675€ (douanes) et environ 11€ pour l’utilisation de l’alambic.
Il faut compter environ 100kg à 110kg de poires, pour 100 litres de moût en enlevant le cœur et le reste de la fleur.
ah !!!! oui pour avoir une petite idée pour 100 L de mout il faut combien de Kg de pomme ?
Je rejoins le commentaire de Jean Franck… : très belles explications et photos. Vais tenter de rechercher du plus « petit » matériel, afin de distiller à la maison (si possible). Avant tout, continuer de bien étudier les principes, car d’après ce que je comprends, c’est un travail de précision…! encore merci pour ce site que garde bien au chaud… ! @+
Merci
L’art de vivre, c’est aussi savoir conserver le goût des bonnes choses. Ma passion pour l’arboriculture, c’est comme pour la cuisine gastronomique, l’art d’utiliser la nourriture pour créer le bonheur.
Serge
bonjour
reportage vraiment tres interessant et bien realise
je cherchais quelques infos je suis comble
juste une petite precision , si j’ai bien suivi avec ces 100 litres de mout on obtient donc 3 litres de produit fini ?
merci et encore bravo
Bonjour Laurent,
C’est bien 3 litres (à 50°), mais comme il faut la descendre à 46°, cela va faire un peu plus.
Cordialement
Serge
Bravo pour cette leçon de distillation. Malheureusement n’étant pas dans une région comme l’alsace il est difficile de trouver un alambic aussi sophistiqué.
Dans la fermentation il est difficile à un néophyte, non chimiste d’arriver à un tel degré de finition . C’est du grand art, qui malheureusement n’est pas à la portée de tout le monde. Merci toutefois je m’endormirais un peu plus instruit ce soir.
Bonsoir Pierre,
L’alambic ne fait pas tout, c’est les fruits, la mise en fût et la fermentation qui font 75% d’une bonne eau de vie. Donc c’est à la portée de tout le monde et ce n’est pas sorcier à faire.
Cordialement
Serge
Bonjour,
je distille depuis quelques années et j’ai appris des astuces sur votre site qui m’ont fais progresser et grâce à vous j’ai réalisé un alcool de poire William vraiment de bonne qualité. Je cherche maintenant à faire de la williamine douce (30°), alcool plus destiné aux femme, pensez-vous que le fait de diminuer le tôt d’alcool est suffisant?
Est-t-il nécessaire de rajouter du sucre?
Je pense que pour rendre ces alcool accessible a tous et à toutes, il est nécessaire de baisser le tôt d’alcool, quand pensez-vous?
Alain
Bonjour Alain,
Les femmes préfèrent souvent des liqueurs, donc tu fais macérer des poires Williams dans une bonne eau-de-vie de Williams à 40°, suivant des recettes que tu peux trouver sur le net. (http://www.jardiner-malin.fr/recettes/faire-alcool-de-poire-facilement.html) C’est aussi un projet pour moi, dès que j’aurai plus de poires Williams. Après, il faut adapter la recette selon le goût de chacun, plus ou moins fort et plus ou moins de sucre, pour faire quelque chose de bon et d’exceptionnel.
Cordialement
Serge
Bravo pour toutes ces explications, cela faisait très longtemps que je recherchais un site qui montre comment on fait vraiment la poire.
Mais il me reste une question quand je bois une poire du commerce (Je parle bien de l’alcool de poire, pas de la liqueur de poire) je sens que l’alcool est sucré. Comment est-ce possible puisque le sucre ne peut s’evaporer comme l’alcool
Mettez-vous du sucre dans l’alcool ? Votre poire est elle sucree ? Ou alors est-ce un des composants de l’alcool qui donne une fausse impression de sucré ?
Encore une fois bravo pour toutes vos explications.
Christian
Bonsoir Christian,
La poire est très riche en sorbitol (polyol au goût sucré qui favorise la digestion). Le digestif est la dernière touche aromatique d’un bon repas.
Le Sorbitol (E420) est un polyol et bien qu’il ait un pouvoir sucrant équivalent à 70% de celui du sucre, il fait partie des alcools et les eaux de vie, obtenues par distillation.
Mais pour la williams achetée, a teneur minimale en alcool tolérée par le cahier des charges AOP est de 40% vol. Le sucrage est autorisé à raison de 5g/litre. L’eau-de-vie doit ensuite reposer au minimum 6 mois avant sa mise en bouteille et commercialisation.
Donc tu as raison, c’est bien du sucre.
Merci Serge ! Cela fait plusieurs années que je pose cette question à ceux qui s’y connaissent en alcool et je n’ai jamais eu de reponse. Merci vraiment pour cette réponse très claire. Et continue ton travail qui est super intéressant. Pour ma part, je vais essayer une recette plus modeste c’est celle de mettre des poires et du sucre dans de l’eau de vie et attendre six mois. Cela fait longtemps que je voulais essayer et tu m’as donné envie. J’attend la saison des poires c’est dommage elle vient juste de finir ! Merci encore à bientôt Christian
Bonjour et merci pour ce super article.
Je me demande néanmoins, pour la maturation, les dames Jeanne sont stockées fermée avec un chiffon.
A quoi cela sert il? n’y a t il pas évaporation d’alcool?
J’ai récupéré une eau « fraiche » et aimerai la faire maturer un an… sans faire de bêtises si possible !
En vous remerciant d’avance.
Bonsoir John,
Les dames Jeanne sont stockées et fermées avec un chiffon, pour permettre une finition optimale, qui nécessite une certaine chaleur, mais aussi une bonne oxygénation. Après la distillation, les esters se forment par réaction d’un acide avec un alcool et ceci est positif sur l’odeur et le goût, d’une part par diminution de l’acidité et d’autre part par la formation de produits à odeurs florales et fruitées. C’est pourquoi, il est souhaitable de conserver les eaux-de-vie fraiches ainsi, et non diluées, car la dilution défavorise ces réactions.
Cordialement
Serge
merci pour ses précieux conseils
je viens de finir la mirabelle
je vais préparer la poire
j ai appris beaucoup de chose
on se prend au jeux cela deviens passionnant
Il faut juste arriver à patienter pendant 6 mois, pour pouvoir enfin déguster cette eau-de-vie faite avec passion.
Bonne continuation
Serge
Bonjour,
Je suis dans le sud de la France. Ma propriété regorge principalement de prunes (noires, jaunes, rouges) de figues, de mures. Cela fait longtemps que je pense à distiller, principalement pour l’idée elle-même et me le rêve de me constituer une petite cave « secrète ».
J’espère pouvoir communiquer avec ceux qui font perdurer cette belle tradition (type et qualité du matériel à acheter en fonction de mes capacités de production / conseils techniques / rencontres et partage).
Votre site est une belle source d’inspiration – Merci.
Bien cordialement.
Guillaume
Bonsoir Guillaume,
Tu as raison, il faut faire perdurer cette belle tradition, pour les générations à venir. Mais la politique en France ne va pas dans ce sens, comme le font nos voisins allemand.
Outre-Rhin, en Allemagne, en Suisse, et en Autriche, la situation est encore différente. La réglementation est, comme en Belgique, proche de la nôtre, mais au contraire de ces pays, la politique ne décourage pas du tout cette activité importante dans le cadre du patrimoine national. l’Autriche encourage même par des concours financés par l’Europe le développement de la distillation familiale avec une qualité remarquable, inconnue de la plupart de nos bouilleurs de cru français.
Les taxes sont au moins aussi élevées que chez nous en France, les contraintes administratives en revanches, sont strictes, mais pas établies en dépit du bon sens comme seules nos contributions indirectes savent le faire.
Résultat, dans ces pays on replante des nouveaux vergers, pas comme chez nous.
Bonjour,
Suite à ce site web très bien fait et explicatif, je me demandais si on pourrait faire une pomme en bouteille avec son eau–de-vie de pomme (Calvados), un peu comme la Poire William, en faisant pousser une pomme dans la bouteille?!
Aussi, comment font-ils pour couper la branche du pédoncule de la dans la bouteille avec un goulot si petit? Des pinces spéciale? Merci
Bonjour Sébastien,
Tu as raison, il y a des producteurs, qui le font, et je vais réaliser un essai l’année prochaine, pour le tester.
À voir sur ce site: http://www.calvados-dupont.fr/fr/pomme-captive.htm.
Pour couper la branche et une partie du pédoncule, on peut utiliser des pinces spéciales ou prendre une bouteille avec un goulot plus gros. Mais attention, que le fruit reste toujours dans l’alcool, pour ne pas brunir.
Cordialement
Serge
Bonjour,
Tous d’abord un énième bravo pour cet article très exhaustif ! Avez vous une idée du prix du modèle d’alambic utilisé ? Vous conseiller un minimum de 6 mois d’affinage mais (c’est une question un peux stupide, plus l’affinage est long et plus les arômes s’intencifient) quelle est pour vous la durée optimale d’affinage ?
Merci
Bonsoir Alphonse,
Le prix de cet alambic ci-dessus, est de 30 000€, avec toutes les options possibles. Ce bijou a été amorti en quelques années seulement, grâce au nombre de personnes en augmentation constante qui veulent distiller, sur cet alambic. Surtout pour les nouvelles générations, qui ne plantent plus autant d’arbres et qui peuvent maintenant transformer le surplus de leur petite récolte. Les eaux-de-vie réalisées avec un alambic moderne à une passe sont déjà plus harmonieuses, donc un stockage de quelques mois à haut degré est suffisant. Pour la Williams, je ne laisse pas plus de 1 an en bonbonne, car il y a une perte plus rapide du bouquet, avec un vieillissement plus long. Il faut donc l’embouteiller dans des bouteilles à capsule visée, pour garder l’arôme de williams pendant 5 à 7 ans au maximum.
Cordialement
Serge
Enfin un site explicatifs dans les détailles merci beaucoup pour toute ces explications et détaillé
J’aimerais participer aux formations où trouver les info et le prix de la formation merci
Bonsoir,
C’est avec plaisir. Le mieux, c’est de contacter le formateur, qui pourra te conseiller pour les dates et les lieux de formations, dans ta région : [email protected]
Les tarifs, ne sont pas chers, entre 10 € et 20 €, suivant le niveau et l’organisateur de la formation.
Cordialement
Serge
Superbe! Je vis à Goa, en Inde, et c’est actuellement la saison des mangues… Pas besoin de vous faire un dessin de l’idée qui m’est venue… hehehe.
Je vous donnerai des nouvelles!
Cordialement.
Olivier
Bonjour Olivier,
Ah, c’est surement encore mieux que la Williams, j’ai déjà une personne du brésil qui voulais faire de l’eau-de-vie de mangues. Merci de me donner des nouvelles du résultat.
Un bonjour à Goa et bonne continuation.
Cordialement
Serge
Bonjour Serge,
Je suis aussi au Brésil, dans l’Etat de Bahia et viens de faire ma repasse de mangue aujourd’hui, qui paraît enfin réussie!. C’est en recherchant quelques trucs et idées de correction pour des distillations antérieurs insatisfaisantes que je suis arrivé sur votre site. Formé à la distillation en Suisse, fruits et plantes, nous avons ici des conditions bien différentes avec ces fruits et climats tropicaux !!! Ce serait un grand plaisir de discuter avec vous et venir faire une visite lors d’un prochain séjour en Europe! Bien cordialement, Pascal
Bonjour Pascal,
Pas de problème, c’est quand tu veux. (Ne pas oublier un échantillon d’eau-de-vie de mangue, car c’est surement très bon) J’ai déjà goûté l’eau-de-vie de litchi, c’est super.
Bonne continuation
Serge
Bonjour,
Je vais récupérer de l’eau de vie de pomme (de la goutte comme on dit chez nous). Est-ce préférable de la stocker dans des bouteilles en verre ou en terre ?
Merci et bonne continuation
Bonjour,
Tu peux conserver la goutte en bonbonnes en verre ou en bouteille en verre à vis , avec joint adapté pour eau-de-vie.
Cordialement
Serge
Merci pour toutes ces explications. Je viens de mettre en fut quelque 55 litres de mirabelles et autant de williams. Fut neuf pour les poires, je les ai recouverts d’un bout de drap plié en 4, je remue tout cela de temps en temps et subitement les poires ont senti le vinaigre ! J’avais déjà mis 3kg de sucre dans chaque fut J’ai dû me débarrasser de la poire ! Ce n’est pas ma 1ère prepa Y avait-il autre chose à faire ?
Bonjour,
Si ta fermentation avait bien démarrée, c’est juste un problème de mouche de vinaigre. Il suffit d’une seule mouche qui rentre dans le fût, lors de la préparation ou lors du brasage alors ça peut partir en vinaigre. (Il ne faut plus utiliser ce fût, car la bactérie va y rester)
Avec la fermentation contrôlée, tu n’as plus ce problème.
L‘acidification des moûts de fruits avec la combinaison d’acides MS effectuée en temps voulu au début de la macération des moûts bloquera la formation de bactéries indésirables et nocives ainsi que de leurs déchets de métabolisme (acide lactique, acide acétique, acide butyrique, acroléine)
Cordialement
Serge
Un très grand remerciement pour ces explications, j’ai pris plaisir à lire votre article et j’espère un jour pouvoir devenir bouilleur de cru également.
Avec plaisir.
Serge
Bonjour,
Merci et bravo pour vos explications.
En ce qui concerne les fruits non bio.
Retrouve t-on dans l’eau de vie des pesticides suite au traitement chimique des fruits ?
Cordialement,
Jacques
Bonjour Jacques,
Les défauts dus aux produits phytosanitaires caractérisés par des odeurs pharmaceutiques, de droguerie, des nuances d’hydrocarbures. Les pesticides utilisés pour la protection phytosanitaire des fruits ou du vignoble se retrouvent à l’état de résidus dans les moûts, et cette présence peut avoir des répercussions qualitatives importantes.
Cordialement
Serge
Bonjour Serge,
Il y a quelques années que j’ai découvert votre Blog qui m’a beaucoup inspiré. Avec ma femme nous avons un Blog culinaire, où nous publions les recettes recueillies à travers le temps et le monde. J’ai une idée de publier une série d’articles consacrés aux boissons alcoolisées.
Je voudrais demander votre autorisation de publier dans notre Blog votre article « – Distiller une eau-de-vie Williams exceptionnelle ». Cet article sera un peu adopté aux lecteurs ukrainiens et en langue ukrainienne avec une préface expliquant un peu le thème et votre Blog. Bien sûr, l’article aura toutes les références au votre Blog et votre article. Cet article est proprement nécessaire aux ukrainiens qui sont passionné des distillats des fruits et il sera très utile aux lecteurs de notre Blog et à tous les intéressés en Ukraine de s’approcher un peu au monde magique des distillats des fruits et notamment au celui de la gnole française.
Cordialement
Valentyn
Bonjour Valentyn,
Désolé, mais je ne peux pas vous donner l’autorisation pour copier mon article, car j’ai un partenariat qui me l’interdit. Vous pouvez envoyer un lien vers ma page et il y a un traducteur Google sur mon Blog , pour les lecteurs du monde entier et tous les intéressés en Ukraine.
Cordialement
Serge
Très bien fait, compréhensible par tous.
Juste quelques remarques:
– Nutriments des levures; les levures n’utilisent pas les nitrates mais les sels ammoniacaux
– Distillations: produits plus volatiles que l’alcool. l’alcool éthylique cité en premier est l’alcool de bouche.
Bonjour Hubert,
Concernant les sels nutritifs : Nutrition complexe : mélange composé de levures inactivées, de sels d’ammonium, de thiamine,…
La formulation des nutriments complexes peut être très variable selon le fournisseur et par conséquent, les prix diffèrent. Ils assurent une nutrition équilibrée avec une assimilation plus progressive de l’azote. L’activité fermentaire est harmonieuse et améliore la consommation des sucres. L’azote est un facteur clé pour assurer le bon déroulement de la FA, mais il ne faut pas pour autant négliger les autres besoins fondamentaux en oligo-éléments (vitamines, minéraux) et en facteurs de survie (stérols et oxygène). Tous ces nutriments sont disponibles dans les levures inactivées, composés de la nutrition organique et de la nutrition complexe.
Besoins en Azote
L’azote est le 2eme constituant (quantitativement ) apporté par le milieu. Il compose 65 % de la matière sèche. La présence d ‘azote, sous forme organique ou non, est indispensable lors de la multiplication. Il peut être apporté sous
2 formes :- minérale : toutes les levures sont capables d’utiliser l’azote sous forme d ‘ion ammonium (chlorure, nitrate, phosphate, mais surtout sulfate qui est le composé idéal puisqu’il apporte également du soufre nécessaire à la synthèse de certains acides aminés
En cas de carence azotée, trois possibilités s’offrent au vinificateur selon la forme d’azote apportée :
– Nutrition minérale (ou inorganique) : ion ammonium (NH4+) aussi appelé sel d’ammonium et azote ammoniacal
Concernant l’alcool éthylique, tu as bien raison, il faut bien le mettre en dernier, car il vient en fin de produit de tête (78,3°), si on fait bonne séparation dans les règle de l’art. L’alcool éthylique est juste présent, vers la fin des produits de tête et le début du cœur (donc l’alcool de bouche). Je vais donc le changer sur la page pour que c’est plus clair, pour tous.
Merci pour ces remarques et bonne continuation.
Cordialement
Serge
faut il ajouter de l’eau dans le moût des poires » teste du balais » car trop sec.
Bonjour Lucien,
Avec les poires, normalement pas besoin de rajouter quelque chose, si elles sont bien broyées finement. On peut rajouter des enzymes qui accélèrent ce phénomène naturel et permettent une liquéfaction du moût plus rapide, ce qui favorise notre fermentation alcoolique. Tu peux également rajouter du jus de poire, comme on fait avec les coings.
Cordialement
Serge
Bonjour et merci pour ce document intéressant et bien fait.
Ou puis je acheter votre production pour avoir le plaisir d’y gouter?
Je suis en région parisienne sud.
Faites vous par correspondance aussi?
Cdlt, Sylvain Lara.
Bonjour Sylvain et Lara,
Désolé, mais je ne fais pas beaucoup d’eau-de-vie, c’est juste pour la consommation familiale. De toute façon un particulier, n’a pas le droit de vendre son eau-de-vie produite sous le régime de bouilleur de cru. Pour en goûter, il faut commander chez un professionnel, ou passer au pays de Bitche.
Cordialement
Serge
est-ce que l’eau de vie de poire contient, outre de l’éthanol, de l’ester de poire (acide acétique + hexanol) et en quel pourcentage . Je pose cette question car j’ai lu qu’on pouvait piéger les carpocapses qui ravagent les pommiers avec de l’ester de poire. Donc peut-être que de l’eau avec un peu d’eau de vie de poire conviendrait pour les pièges ?
François
Bonjour,
Pour moi ce n’est pas une bonne idée, car avec l’alcool on attire les xylébores dans le verger: http://www.fredon-lorraine.com/UserFiles/File/arboriculture/d-xylebores612.pdf
Bonjour et bravo pour votre site très instructif, je m’étonne pourtant du rendement annoncé de vos distillations qui me parait très faible… Je fais distiller depuis 30 ans mes récoltes chez un distillateur local près de chez moi (88400 GERARDMER – Hautes-Vosges) et les rendements sont bien supérieurs à ce que vous précisez (l’an dernier 15 litres d’eau de vie à 45° pour un fût de 120 litres de quetsches !). Qu’en pensez-vous ? Cordialement.
Bonjour Bruno,
Si tu laisses les fruits aller en sur-maturité, avec un taux de sucre maximum et si le distillateur ne se limite pas seulement au cœur, alors tu peux avoir 15 litres d’eau-de-vie à 45° pour un fût de 120 litres de quetsches. Mais dans la distillation moderne, ce n’est pas la quantité qui compte, mais la qualité et le goût. Je n’ai pas dit que ton eau-de-vie n’est pas bonne ou n’a pas de goût, bien au contraire. Mais il faut voir ce qu’on arrive à faire maintenant avec la distillation moderne.(on pourrait en sortir plus, mais on se limite vraiment au cœur, car plus tu as de litres, plus le goût sera dilué.)
Cordialement
Serge
Bonjour Serge,
C’est pour moi une première expérience cette année, j’ai suivi à la lettre toutes les étapes de votre site et je surveille à ce jour la fermentation de 100 kg de poires répartis en 3 bidons, j’ai remué 3 fois en 10 jours, je remarque maintenant qu’il a beaucoup moins de bulles dans mes bouteilles d’eau. Est ce que la fermentation arrive à sa fin ? ou dois je remuer encore ?
En tous cas, bravo pour vos explications et vos photos.
Bonjour Guy,
La fermentation va arriver à la fin ou comme les nuits sont un peu plus fraîches cela peut aussi ralentir la fermentation, selon l’endroit de stockage. Plus besoin de remuer maintenant. Reste plus qu’à faire une bonne distillation, pour avoir quelque chose de bon.
Bonne chance.
Serge
Bonjour Serge,
J’ai une petite question concernant la fermentation. J’ai remué 3x en 5jours mais j’ai remarqué un changement. Les fruits ne remontent plus en surface. Mon fût était dans une grange et je pense qu’il a pris froid. Je l’ai mis à l’intérieur de la maison à une température de 20-22°. Le barboteur flotte toujours et on voit le gaz sortir mais très gentiment. Ma question est la suivante, Est-ce que le processus de fermentations va reprendre ou mon fût sera perdu?
Bonjour Steve,
C’est bien normal, il faut un peu de temps, pour que la température à l’intérieur du fût va remonter, pour que la fermentation continue. Comme tu as des bulles qui s’échappe, alors c’est bon, pas de problème.
Bonne continuation
Serge
Bonjour,
Un grand merci pour toutes ces informations et le partage de vos expériences. Je vis en suisse et vient d’une région ou nous distillons beaucoup (Fribourg).
Je fais de la goutte depuis plusieurs années et je me perfectionne gentiment afin d’arriver à une qualité supérieure!
Cette année, j’ai fais de la berudge (petite prune de la région) et de la fine de coing (coing 75% jus de coing, 25% jus de poire + un fond de moût de coing), notamment du kirsch aussi et de la poire à botzi (poire sous AOP de notre région).
J’ai rajouté après pressage de la levure (Levure 1895C yeastpaquet) dans mon tonneau de coing (12g pour un tonneau de 60lt). Je n’ai pas osé rajouter de l’acidifiant (Additifs de trempe 1:1 conc. 1 kg, UN-Nr. 1805 III) car de 1 je n’avais pas reçu les bandelettes et surtout je n’ai pas osé le mettre en même temps
Ma question est la suivante:
1) Dans quel ordre mettez vous les levures et l’acidifiant? Est-ce que l’acidifiant peu affecter les levures si mis simultanément?
2) Est-ce que je peux le rajouter ultérieurement? (mon coing est en tonneau depuis 4 jours)
Un grand merci pour vos précieux conseils!
Romain
Bonjour Romain,
En général on commence par l’acidification, pour avoir le bon ph, ensuite les enzymes et après les levures. (mais ce n’est pas trop grave si on inverse une étape)
Je ne le rajouterai plus à ce stade de fermentation.
Bonne continuation et le bonjour en Suisse
Cordialement
Serge
bonsoir, votre présentation est vraiment excellente et je tiens à vous féliciter.je suis un ancien viticulteur et distillateur. nous dans notre région l’eau de vie de fruits et autre nous l’appelons » la sauvage « . J’espère que vos fruitiers n’ont pas souffert du printemps été froid ?
Amitiés cordiales Bertrand
Merci pour votre soutien. En effet, cet hiver a été bien froid et les gelés tardives semble avoir fait des dégâts important chez les pêchers, pas de récoltes de pêches cette année.
Bonjour j’aimerai un conseils de votre part car je souhaiterai marié une eau de vie de poire Williams et une eau de vie de coing auriez-vous une idée des dosages pour un bon équilibre pour 1 litre d’eau de vie fini ‘merci d’avance , votre site est une mine d’informations aux passage ‘ bonne journée et bonne fête en attendant votre réponse
Cdt
Bonjour,
Ce message pour vous remercier pour ce tuto complet et bien expliqué.
Bonne dégustation,
Sincèrement,
Hervé
Bonjour,
Merci pour se partage d’expérience, qui a mit la touche finale à ma motivation.
Maintenant au travail !!
Cordialement
Un grand merci pour votre soutien Francois ! 🙂
Bonjour et excellent article !
Juste une question sur un tonneau il était ok il y a 2 jours je réouvre aujourd’hui un peu de moisissure blanche sur le chapeau et forte odeur de vernis à ongle.
J’ai retirer la moisissure le pH était à 3.6 j’ai descendu en dessous de 3.3
Y’a t’il une chance de le récupérer ?!
Merci